Titre de l’intervention : Littérature de jeunesse et psychologie scolaire : quelle(s) médiation(s) pour quels enjeux ?

Résumé : Le référentiel de connaissances et de compétences du PsyEN, quelle que soit sa spécialité, insiste sur sa capacité à mettre en œuvre, autant que de besoin, un suivi psychologique auprès d’enfants ou d’adolescents présentant des besoins éducatifs particuliers (compétence 2.4). Ce suivi, dont l’entretien clinique est l’un des piliers, peut également s’appuyer sur un certain nombre de médiations ayant vocation à faciliter l’investissement du sujet au sein de l’espace d’écoute et de parole co-construit entre le psychologue et lui.

Notre intervention, qui emprunte à la démarche clinique sa matrice disciplinaire, vise à voir en quoi la médiation par la littérature de jeunesse en général, et le conte en particulier, peut s’avérer pertinente dans le cadre du suivi psychologique en proposant un espace transitionnel fécond, propice au développement du travail de symbolisation et d’élaboration.

Dans une optique d’articulation entre théorie et pratique, la communication propose de déplier deux vignettes cliniques d’une quinzaine de minutes chacune, issues directement de notre expérience de terrain. La première ambitionne de montrer les enjeux d’un recours à la littérature de jeunesse dans une situation de refus scolaire anxieux et de voir en quoi ce type de médiation, utilisée auprès d’une élève de CP refusant d’entrer en classe, peut être convoquée avec profit et trouvée sa place au sein des dispositifs interventionnels mis en place par les partenaires gravitant autour de l’enfant. La seconde présentation entend quant à elle mettre l’accent sur le suivi psychologique d’un élève de CE1 qui fait suite à une demande de sa mère, gravement malade, souhaitant envisager un maintien pour son fils au vu des résultats faibles aux évaluations nationales, un tableau relayé par l’enseignant évoquant de son côté, en conseil des maîtres élèves en difficulté, un élève peu disponible pour les apprentissages.

La dernière phase pourra être consacrée à un temps d’interaction avec les pairs pour répondre à leurs questions tout en prolongeant éventuellement les échanges par l’ouverture de la discussion sur des exemples d’utilisation d’une telle médiation dans des contextes autres que le suivi psychologique (projet contes, projet de prévention, co-intervention…) ainsi que ses limites.

Enfin, une brève présentation des formations existant dans le paysage universitaire permettra aux PsyEN intéressés de disposer d’informations susceptibles de les orienter vers un éventuel complément d’expertise.